Ecotourisme : Etude du marché
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Ecotourisme : Etude du marché
Extrait Etude 2002 réalisée par l’OMT[1] (…) les résultats sont à considérer non comme des données de référence absolue du marché réel de l’écotourisme (au niveau international), mais plutôt comme l’expression de sa tendance générale.
1. Demande et volume de marché
L’écotourisme est considéré comme une petite niche de marché en croissance constante. Une grande majorité des tours opérateurs interrogés s’attend à croissance soutenue des marchés du tourisme de nature et de l’écotourisme. De même, la sensibilité et le niveau d’exigence vis à vis des questions environnementales a enregistré une hausse notoire.
Quelques exemples de l’estimation du volume du marché de l’écotourisme d’après les études :
- En Allemagne, environ 120 tour opérateurs se spécialisent, au moins partiellement, dans l’écotourisme, ce qui représente environ 6 à 8% de tous les tour opérateurs du pays. La très grande majorité de ces tours opérateurs est de taille réduite, et les groupes qu’ils transportent sont (par définition de l’écotourisme) eux aussi plus petits. Pour ces raisons, la part estimée des voyages écotouristiques vendus sur le marché allemand s’élève à 1%.
- En Espagne, environ 5-6% des voyages hors du pays peuvent être considéré comme tourisme de nature ou écotourisme.
- Aux États-Unis, sur les 1200 tour opérateurs listés auprès de la « National Tour Association », 62 offrent des voyages écotouristiques, soit environ 5%.
D’autre part, les études ont démontré une part de marché assez restreinte des voyages écotouristiques organisés. Ceci peut s’expliquer par la prédominance des voyages individuels dans ce segment particulier. Par exemple, une enquête conduite à bord des vols internationaux entre 1996 et 1999 aux Etats-Unis, révèle que un tiers seulement des écotouristes partait via un voyage organisé.
2. Les éléments « être dans un espace naturelle » et « voir la vie sauvage » se classent parmi les premières motivations d’un voyage écotouristique. La qualité des paysages, l’environnement préservé et l’existence d’un parc national sont également considérées comme primordiaux. D'autre part, la composante culturelle apparaît comme indissociable de la découverte de la nature. Ainsi, les éléments « rencontrer les populations locales », « découvrir les usages et les traditions » et « découvrir les produits locaux et la gastronomie » font partie intégrante d’un voyage écotouristique et se classent juste après la composante naturelle de celui-ci. Le sport, et plus particulièrement le trekking, est aussi souvent mentionné.
Les écotouristes accordent une grande importance aux éléments et attributs spécifiques du concept d’écotourisme (Ex : aide à la conservation, interprétation et éducation), et sont disposés un supplément pour qu’ils soient garantis au cours de leur voyage :
- Au Canada, les touristes interrogés sont prêts à payer leur voyage jusqu’à 15% plus cher pour que celui-ci intègre des éléments de durabilité.
- De même au Royaume Uni, où 45% des touristes de l’enquête indiquent qu’ils paieraient un supplément pour garantir une meilleure protection environnementale.
En général, les études reflètent une demande élevée de qualité lors de l’expérience touristique. Cela est un bien illustré aux États Unis, où les préférences des écotouristes sont les suivantes (Source : enquête TO, le marché de l’écotourisme aux Etats-Unis) :
3. Typologie et profil des touristes pratiquant l’écotourisme
Les Écotouristes ont tendance à avoir plus de 35 ans (un peu plus au Canada, un peu moins en Italie et en Espagne) ; les femmes sont légèrement plus représentées ; le revenu moyen est en général assez élevé (un peu moins pour l’Italie et l’Espagne) ; avec un haut niveau social et d’éducation.
4. Prix et typologie des produits offerts
L’offre des produits et très variée. Une grande majorité inclut des trekkings et des tours basés sur l’observation de la flore et de la vie sauvage animale. Certains voyages, offerts en plus petite quantité, sont très spécialisés : les tour opérateurs britanniques et allemands ont développés des voyages axés sur l’ornithologie, la botanique, la géologie ou la conservation des parcs naturels. En France, en Italie et en Espagne, les tour opérateurs sont plus généralistes et comprennent un ensemble d’activités sportives, culturelles combiné à l’observation de la nature.
En ce qui concerne les prix des produits correspondants à la définition de l’écotourisme, les résultats divergent, là aussi, d’un pays à l’autre. De plus, une grande attention doit être portée à la structure de prix de ces produits : les impératifs de qualité, la taille des groupes et les marges nécessaires aux tour opérateurs pour supporter un commerce à faible volume, varient considérablement selon l’opérateur, les destinations et les pays étudiés. En Allemagne et aux États-Unis, le prix des voyages écotouristiques est plus élevés que la moyenne des autres voyages, et cela rend cette niche très intéressante pour les tour opérateurs. En France, il semble que l’écotourisme n’implique pas une dépense plus élevé qu’un tourisme plus conventionnel. En Italie, il apparaît comme légèrement moins cher.
5. Destinations
À partir des enquêtes menées, on ne peut identifier une région du monde comme particulièrement importante pour l’écotourisme, vu la grande diversité des destinations offertes. Le choix de ces destinations varient d’un pays émetteur à l’autre : les voyageurs espagnols préfèrent l’Amérique Latine (Brésil, Argentine) ; les Français favorisent l’Afrique (Maroc en tête) ; les Britanniques mentionnent le Népal, le Pérou et l’Equateur comme les trois premières destinations ; les Allemands tendent à préférer l’Europe, puis le Costa Rica, le Canada et l’Equateur ; les Italiens choisissent principalement l’Amérique Latine ; pour les voyageurs des États-Unis, le Mexique est la première destination suivi de l’Australie et ; les Canadiens considèrent leur propre pays comme la première éco-destination, suivi des Etats-Unis puis de l’Europe.
6. Canaux de promotion et de commercialisation
D’après les études, les opérateurs écotouristiques utilisent le même spectre de canaux et de techniques de commercialisation que les autres. Les réservations et les achats sont principalement effectués via les agences des éco-tours opérateurs spécialisées et via leurs catalogues. Cependant, les achats en ligne (Internet) ont considérablement augmentés. En comparaison, les agents de voyages sont considérés comme un moyen de vente moins performant.
En ce qui concerne les canaux de promotion, le « bouche à oreille », bien qu’indépendant de la volonté des tour opérateurs, se voit attribuer une importance capitale de leur part. Internet est largement utilisé comme outil d’information, particulièrement en Italie et au Canada. Le potentiel d’Internet dans la commercialisation et la promotion est souligné par le fait que les sept pays pays étudiés sont parmi les 15 premiers marchés mondiaux en termes d’utilisateurs de réseau, et ils représentent 60% de tous les utilisateurs mondiaux (source : Le commerce électronique dans le tourisme, WTOBC 2001).
Néanmoins, il faut considérer que les éco-tours opérateurs sont de petites compagnies avec des budgets publicitaires restreints. Par conséquent, ils misent sur des canaux de promotion très ciblés telles les foires et les magazines spécialisés. Les associations et les organisations pour la conservation, le tourisme responsable et le développement de l’écotourisme jouent un rôle mineur de promotion. Aux États-Unis, les trois quarts des trente tours opérateurs interrogés encouragent la contribution aux organisations de conservation de l’environnement. WWF et Green-Peace sont souvent cités comme référence, mais ne sont pas directement utilisés dans la stratégie de promotion.
7. Conclusion
Les résultats préliminaires des études de marché de l’écotourisme peuvent être résumés comme suit :
Le saviez-vous ?
Plus de 75% des vacanciers allemands, anglais, belges et autrichiens préparent leurs vacances jusqu’à 6 mois à l’avance. Par contre, 40% des espagnols et des italiens décident à la dernière minute de leur destination.
Moins de 30% des français, espagnols, italiens partent en dehors de leur pays. Plus de 70% des anglais, allemands, autrichiens et belges partent en dehors de leur pays.
Source : Baromètre Ipsos – Mai 2007
[1] http://www.world-tourism.org/sustainable/IYE/Regional_Activites/Algeria/Algeria/Lemaistre-fr.htm
1. Demande et volume de marché
L’écotourisme est considéré comme une petite niche de marché en croissance constante. Une grande majorité des tours opérateurs interrogés s’attend à croissance soutenue des marchés du tourisme de nature et de l’écotourisme. De même, la sensibilité et le niveau d’exigence vis à vis des questions environnementales a enregistré une hausse notoire.
Quelques exemples de l’estimation du volume du marché de l’écotourisme d’après les études :
- En Allemagne, environ 120 tour opérateurs se spécialisent, au moins partiellement, dans l’écotourisme, ce qui représente environ 6 à 8% de tous les tour opérateurs du pays. La très grande majorité de ces tours opérateurs est de taille réduite, et les groupes qu’ils transportent sont (par définition de l’écotourisme) eux aussi plus petits. Pour ces raisons, la part estimée des voyages écotouristiques vendus sur le marché allemand s’élève à 1%.
- En Espagne, environ 5-6% des voyages hors du pays peuvent être considéré comme tourisme de nature ou écotourisme.
- Aux États-Unis, sur les 1200 tour opérateurs listés auprès de la « National Tour Association », 62 offrent des voyages écotouristiques, soit environ 5%.
D’autre part, les études ont démontré une part de marché assez restreinte des voyages écotouristiques organisés. Ceci peut s’expliquer par la prédominance des voyages individuels dans ce segment particulier. Par exemple, une enquête conduite à bord des vols internationaux entre 1996 et 1999 aux Etats-Unis, révèle que un tiers seulement des écotouristes partait via un voyage organisé.
2. Les éléments « être dans un espace naturelle » et « voir la vie sauvage » se classent parmi les premières motivations d’un voyage écotouristique. La qualité des paysages, l’environnement préservé et l’existence d’un parc national sont également considérées comme primordiaux. D'autre part, la composante culturelle apparaît comme indissociable de la découverte de la nature. Ainsi, les éléments « rencontrer les populations locales », « découvrir les usages et les traditions » et « découvrir les produits locaux et la gastronomie » font partie intégrante d’un voyage écotouristique et se classent juste après la composante naturelle de celui-ci. Le sport, et plus particulièrement le trekking, est aussi souvent mentionné.
Les écotouristes accordent une grande importance aux éléments et attributs spécifiques du concept d’écotourisme (Ex : aide à la conservation, interprétation et éducation), et sont disposés un supplément pour qu’ils soient garantis au cours de leur voyage :
- Au Canada, les touristes interrogés sont prêts à payer leur voyage jusqu’à 15% plus cher pour que celui-ci intègre des éléments de durabilité.
- De même au Royaume Uni, où 45% des touristes de l’enquête indiquent qu’ils paieraient un supplément pour garantir une meilleure protection environnementale.
En général, les études reflètent une demande élevée de qualité lors de l’expérience touristique. Cela est un bien illustré aux États Unis, où les préférences des écotouristes sont les suivantes (Source : enquête TO, le marché de l’écotourisme aux Etats-Unis) :
- Excellents guides locaux
- Petits groupes
- Éducation
- Restauration de haute qualité
- Espaces peu fréquentés
- Logement de haute qualité
- Conservation
3. Typologie et profil des touristes pratiquant l’écotourisme
Les Écotouristes ont tendance à avoir plus de 35 ans (un peu plus au Canada, un peu moins en Italie et en Espagne) ; les femmes sont légèrement plus représentées ; le revenu moyen est en général assez élevé (un peu moins pour l’Italie et l’Espagne) ; avec un haut niveau social et d’éducation.
4. Prix et typologie des produits offerts
L’offre des produits et très variée. Une grande majorité inclut des trekkings et des tours basés sur l’observation de la flore et de la vie sauvage animale. Certains voyages, offerts en plus petite quantité, sont très spécialisés : les tour opérateurs britanniques et allemands ont développés des voyages axés sur l’ornithologie, la botanique, la géologie ou la conservation des parcs naturels. En France, en Italie et en Espagne, les tour opérateurs sont plus généralistes et comprennent un ensemble d’activités sportives, culturelles combiné à l’observation de la nature.
En ce qui concerne les prix des produits correspondants à la définition de l’écotourisme, les résultats divergent, là aussi, d’un pays à l’autre. De plus, une grande attention doit être portée à la structure de prix de ces produits : les impératifs de qualité, la taille des groupes et les marges nécessaires aux tour opérateurs pour supporter un commerce à faible volume, varient considérablement selon l’opérateur, les destinations et les pays étudiés. En Allemagne et aux États-Unis, le prix des voyages écotouristiques est plus élevés que la moyenne des autres voyages, et cela rend cette niche très intéressante pour les tour opérateurs. En France, il semble que l’écotourisme n’implique pas une dépense plus élevé qu’un tourisme plus conventionnel. En Italie, il apparaît comme légèrement moins cher.
5. Destinations
À partir des enquêtes menées, on ne peut identifier une région du monde comme particulièrement importante pour l’écotourisme, vu la grande diversité des destinations offertes. Le choix de ces destinations varient d’un pays émetteur à l’autre : les voyageurs espagnols préfèrent l’Amérique Latine (Brésil, Argentine) ; les Français favorisent l’Afrique (Maroc en tête) ; les Britanniques mentionnent le Népal, le Pérou et l’Equateur comme les trois premières destinations ; les Allemands tendent à préférer l’Europe, puis le Costa Rica, le Canada et l’Equateur ; les Italiens choisissent principalement l’Amérique Latine ; pour les voyageurs des États-Unis, le Mexique est la première destination suivi de l’Australie et ; les Canadiens considèrent leur propre pays comme la première éco-destination, suivi des Etats-Unis puis de l’Europe.
6. Canaux de promotion et de commercialisation
D’après les études, les opérateurs écotouristiques utilisent le même spectre de canaux et de techniques de commercialisation que les autres. Les réservations et les achats sont principalement effectués via les agences des éco-tours opérateurs spécialisées et via leurs catalogues. Cependant, les achats en ligne (Internet) ont considérablement augmentés. En comparaison, les agents de voyages sont considérés comme un moyen de vente moins performant.
En ce qui concerne les canaux de promotion, le « bouche à oreille », bien qu’indépendant de la volonté des tour opérateurs, se voit attribuer une importance capitale de leur part. Internet est largement utilisé comme outil d’information, particulièrement en Italie et au Canada. Le potentiel d’Internet dans la commercialisation et la promotion est souligné par le fait que les sept pays pays étudiés sont parmi les 15 premiers marchés mondiaux en termes d’utilisateurs de réseau, et ils représentent 60% de tous les utilisateurs mondiaux (source : Le commerce électronique dans le tourisme, WTOBC 2001).
Néanmoins, il faut considérer que les éco-tours opérateurs sont de petites compagnies avec des budgets publicitaires restreints. Par conséquent, ils misent sur des canaux de promotion très ciblés telles les foires et les magazines spécialisés. Les associations et les organisations pour la conservation, le tourisme responsable et le développement de l’écotourisme jouent un rôle mineur de promotion. Aux États-Unis, les trois quarts des trente tours opérateurs interrogés encouragent la contribution aux organisations de conservation de l’environnement. WWF et Green-Peace sont souvent cités comme référence, mais ne sont pas directement utilisés dans la stratégie de promotion.
7. Conclusion
Les résultats préliminaires des études de marché de l’écotourisme peuvent être résumés comme suit :
- La compréhension du terme d’écotourisme varie d’un pays à l’autre. La définition donné par l’OMT est généralement acceptée. Elle inclut toutes les formes d’activités au sein de la nature et contient une forte composante d’éducation environnementale et culturelle.
- Jusqu’à présent, l’immense majorité des voyages de nature et écotouristiques ont été le fait de voyageurs indépendants. Et ceci peut être interprété comme une grande opportunité pour les tour opérateurs, qui disposent, de ce fait, d’un marché dont le degré de réalisation est faible.
- La base de la clientèle cible du marché de l’écotourisme a entre 30 et 59 ans, un haut niveau d’étude et une moyenne de revenus élevée.
- Les écotouristes sont bien entendu des amoureux de la nature, mais leurs attentes inclut aussi un désir général de changement et une forte motivation pour découvrir la culture et expérimenter le style de vie des populations locales. Les activités sportives font également partie des attentes de la clientèle écotouristique.
- Les tours opérateurs spécialisés en écotourisme programme le monde entier dans leur catalogue. Peu de destinations peuvent se prévaloir d’un statut de pur écotourisme.
- Les éco-tour opérateurs basent leurs activités sur un fort engagement envers la conservation de la nature et l’aide aux communautés locales.
- D’autre part, force est de constater, que la prise de conscience environnementale, quoique encore balbutiante, va grandissant. »
Le saviez-vous ?
Plus de 75% des vacanciers allemands, anglais, belges et autrichiens préparent leurs vacances jusqu’à 6 mois à l’avance. Par contre, 40% des espagnols et des italiens décident à la dernière minute de leur destination.
Moins de 30% des français, espagnols, italiens partent en dehors de leur pays. Plus de 70% des anglais, allemands, autrichiens et belges partent en dehors de leur pays.
Source : Baromètre Ipsos – Mai 2007
[1] http://www.world-tourism.org/sustainable/IYE/Regional_Activites/Algeria/Algeria/Lemaistre-fr.htm
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